dimanche 6 mai 2012

D'une opposition l'autre

Les mots ont un sens. Nous nous les faisons voler. Ils sont retournés. Et nous les ingurgitons alors en parfait contresens.

5 années de forfaitures et trahisons en tous genres m'ont poussé à voter NON, CONTRE. Il y a eu l'opération "un génocidé par CM2"... il y a eu le bouclier fiscal... tests ADN... lettre de Guy Môquet... il y a eu la >> réforme << des retraites... mais le Traité de Lisbonne : haute-trahison... il y a eu aussi les vacances payées aux Roms... encore l'ami Kadhafi et aussi... l'ami BHL... et tant pis pour l'ami précédent... il y a eu le curé supérieur à instituteur... mais l'Homme africain pas assez entré dans l'Histoire... il y a eu le référendum >> d'initiative populaire << dans la >> Constitution <<... ah ! il y a eu la Kkkrrriiiiiiiiiiiiiiizzzzzzz, la vente de l'or, des autoroutes... il y a eu l'Arche de Zoé... le retour au bercail OTAN... la Géorgie, aussi, la Syrie, aussi, Ben Ali, aussi, notre ami, aussi... mais l'Ivoirie... Laurent est vilain... il y a eu l'Afghanistan, la nomination Audiovisuel depuis l’Élysée - coucou Jean-Luc et Philippe... on a encore eu le service minimum... et la rétention de sûreté... avec une loi par fait divers... il y a eu la mille et deuxième nuit : la fable de Karachi... les zaffaires... pas les citer toutes !... il y a eu la Grèce, l'Europe, le Monde, sauvés une ! deux ! trois ! vingt-sept ! trente-six fois !... le capitalisme moralisé !... les paradis fiscaux supprimés !... il y a eu vingt-sept ! vingt-neuf ! soixante-dix nouvelles taxes !... il y a eu 500 milliards de dette supplémentaires, ETC.

Bon, ça suffit comme ça. 

Pour autant, je n'ai pas voté POUR.

Disons-le, dès maintenant, et aussi clairement que possible.

Nous avons identifié François Hollande. Pas même comme "capitaine de pédalo" ! certes il l'est. Pire que ça. Il est, typiquement, le Président du >> centre-gauche <<, c'est-à-dire selon les mots de l'Empire : >> républicain << >>social-démocrate <<.

Mais selon nos mots, le >> centre-gauche << c'est tout autre chose parce que nous avons écouté Henri Guillemin nous en raconter l'histoire biséculaire. Pour nous, c'est le parti voltairien ("un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne"), c'est le parti ploutocrate, celui des Versaillais contre le peuple. Le >> centre-gauche << c'est l'extrême-droite. "I am not dangerous !" est l'aveu de leur parler par contresens. 

Nous avons à rétablir les mots : démocratie, République, libéralisme, Constitution, socialisme, internationalisme, Peuple, gauche, Travail, lutte des classes, révolution, etc.

Ce vote ne vaut pas caution. Il n'est pas question de valider la poursuite de la liquidation du Travail au prétexte de politiques pour l'emploi. Nous avons déjà reconnu la tête du "contrat de génération", mais aussi de la socialisation des dettes. Il n'est pas question de valider quelque agression que ce soit à l'étranger. Nous connaissons aussi bien 1983 que 1984.

Ce matin, nous étions opposants au >> centre-gauche << >> populaire <<, ce soir nous devenons opposants au >> centre-gauche << >> socialiste <<. Nous ne sommes pas dupes de ce >> changement << guépardien.

D'une opposition l'autre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire