dimanche 25 mai 2014

La lutte des classes enterrée avec bonheur - Mélenchon, Dardenne

Le FN est en tête. 25% de 60%, ça ne fait jamais que 15% du pays, il n'empêche... Les mines déconfites des employés de Banque sur les plateaux TV en disaient long. Le parti a son électorat normal, me semble-t-il. Ce qui ne va pas, c'est, avec la déconfiture du PS, le score lamentable du Front de Gauche. Il est logique que le PS soit atomisé (mais rassurons-nous, François-la-sens-tu ne changera pas de cap). Il est aberrant que la "vraie" gauche n'en profite pas. 

Ça ne me surprend pas, mais apparemment, ça surprend encore Mélenchon. Redonnons donc l'analyse. Mélenchon se demande si le PS est de gauche ou de droite. Mais nous, on ne se pose pas la question, le PS est de droite, et même de droite financière extrême. Pour nous, de gauche, il n'est plus question de voter pour le PS et pour leur soupe mondialiste indigeste. Nous pourrions encore, en tout cas pour ceux d'entre nous qui croient encore au système électif (je n'en fais pas partie), voter pour une "vraie" gauche. Mélenchon devrait être celle-là. 

Cependant, si Mélenchon appelle à voter Hollande sans condition, 5 minutes après sa défaite, ça nous pose un gros problème. De la même façon, que Mélenchon tergiverse serpente zigzague alors que nous sommes clairement pour la sortie de 1/ l'OTAN 2/ l'UE 3/ l'euro ; nous avons un souci. Nous n'allons pas passer notre temps à voter pour la droite, sous prétexte qu'en plus d'une droite rose, il y a une droite bleue ou un monstre du Loch Ness. 

Nous estimons que c'est justement ce chantage au monstre du Loch Ness qui empêche l'émergence d'une vraie offre politique de gauche, par la tétanisation de tous ceux qui émettent des idées que le Système a identifiées comme "fachos". 

Le film des Dardenne... Sandra va se faire virer d'une petite boîte parce qu'elle est tombée en dépression. Durant son absence, son patron s'est rendu compte qu'à 16 exploités, ils faisaient le même boulot qu'à 17 exploités, quitte à faire quelques heures sup' pour gagner plus. Du coup, à son retour, il propose l'odieux chantage : une prime pour les 16, ou le maintien de l'emploi de la 17e. Logique, d'un point de vue capitaliste. 

On suit alors Sandra, rendant visite à ses collègues, avec l'espoir qu'ils votent pour le maintien de son emploi, et donc la perte de leurs propres primes. Certains acceptent, d'autres non, c'est toujours violent. Toujours, ce sont les "mets-toi à ma place" qui s'affrontent. Mais, jamais! jamais... l'idée d'une lutte collective n'émerge. Impensé. Impensable. Le film se conclut sur le bonheur de Sandra, finalement évincée, mais qui "s'est bien battue". Et c'est vrai, à titre personnel, elle peut être fière de son parcours, ces deux jours et une nuit durant. 

Mais quelle honte et quelle tragédie sociale! Personne pour émettre l'idée qu'en se regroupant, il y avait une chance de venir à bout de la logique abjecte du patron. Dans Louise-Michel, les gugusses ne trouvaient jamais le vrai responsable de ce merdier, mais au moins, ils essayaient. 

Elle est où? la lutte des classes! On commémore d'ailleurs, ces jours-ci, la Commune de Paris. Enterrée avec bonheur!... Celui des Versaillais équarrisseurs de la Commune, celui de Sandra isolée et ignorante des luttes passées, possibles. 

Comment s'étonner? Il y a l'UMPS (les employés de Banque). Il y a une droite (le FN). Il n'y a pas de gauche. Mélenchon plaide non-coupable, ce soir. Il évoque pourtant ceux à gauche qui appelaient au boycott de ces élections... Bah! oui, c'est nous! On est là. Abstentionnistes. Encore un effort, Jean-Luc, pour comprendre la vraie gauche... Pourquoi attendre qu'on devienne grecs? Que Mélenchon aille lire les propositions du M'PEP ou du PRCF, ça lui donnera des idées...

lundi 19 mai 2014

Les sabots du Granier

Avant d'aller rendre visite aux bouquetins de Sous-Dîne, je m'offre une petite halte au Granier à la recherche d'autres sabots. Quelques fleurs, en forêt, du muguet, des orchidées, etc. 

Et puis, enfin! quelques pieds... la plupart sont encore en bouton, ce 18 mai, mais quelques-uns se montrent parfaitement éclos. Ces fleurs sont vraiment magnifiques...
En bouton

Double fleur! c'est assez rare

dimanche 4 mai 2014

Pour une gauche de gauche, ignorons l'Epouvantail

Dans un monde sensé... Nous ne sommes pas dans un monde sensé. Le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas! Tant mieux, aussi. Un Moulin n'est pas seulement un moulin, c'est aussi un Géant. 

Je reviens. Dans un monde sensé, quelqu'un comme Frédéric Lordon n'aurait pas à se justifier perpétuellement de ne pas être un facho. Il a raison. Une table n'est pas un papillon et la guerre n'est pas la paix. On n'imagine pas (et on a peut-être tort) Attila se présentant comme défenseur de la Paix et de la Liberté. 

Evidemment, aujourd'hui, le Dictionnaire est rayé de la carte! supprimé! inversé! Si bien que ce sont d'immenses précautions qu'il faut prendre, si on veut avoir un espoir d'être compris. Je ne fais généralement pas cet effort, peut-être. En fait, je préfère largement l'attitude de Lars von Trier accusé d'être pro-nazi et qui entonne "Nous, les nazis..." ; ou encore celle de Dieudonné, accusé 100 fois par jour d'être antisémite et qui réalise le film L'Antisémite. De telles bouffonneries, loin d'être des aveux, remettent à leur triste place les Censeurs et Inquisiteurs; mais, pas aux yeux de tout le monde. 

Parfois, il faut expliquer les choses clairement. Et les expliquer comme si on parlait à un journaliste de 7 ans (ou même de 77 ans). 

Je me sens de gauche. Je définis ce que j'entends par là : je suis pour l'extension perpétuelle du domaine de l'autonomie. Est autonome celui ou celle qui définit ses propres lois. Est autonome celle ou celui qui a pu se libérer des contraintes qui pèsent sur sa personne. Exemple de contrainte : "Dieu a dit, tu feras ceci ou cela." Le but de l'action politique, de gestion de la cité, est donc de permettre autant que possible à chaque citoyen(ne) de devenir lui-même (elle-même), d'accomplir sa destination comme on ne dirait plus aujourd'hui. Bref d'être maître de sa vie. Pour que cela soit possible, il faut organiser la société de manière à réduire toujours plus l'indigence, l'exploitation, qui sont d'ailleurs très inégalement réparties parmi les êtres humains. D'où la lutte des classes.

Pause. Personne ne prononce plus ces termes "lutte des classes". Aujourd'hui, la lutte des classes est impossible, et le terme même est impossible. C'est comme ça. C'est fini. L'hyperclasse a gagné. Il n'y a plus d'exploités, mais des défavorisés. On ne peut ni ne veut se battre pour des gens qu'ont pas eu de bol. Conséquence : l'échiquier politique dans son intégralité médiatique est de droite. Plus ou moins charitable, la droite : les uns veulent donner un peu plus de miettes aux pauvres (pardon, aux revenus modestes) que les autres. Mais, c'est la droite, du PS au FN. On sent bien que le FDG voudrait être de gauche, mais il est pris dans un jeu institutionnel (et idéologique, aussi) qui fait qu'il rentre toujours au bercail au lieu de tirer les conséquences de ses analyses parfois justes. 

Face à constat, moi, de gauche, je n'ai plus qu'à m'opposer à tout ça. Or, un parti semble s'opposer aux mêmes (UMPS) : le Front National. Qu'est-ce que le Front National? Un parti bien pratique qui a été mis en avant dans les médias le jour où le Parti Socialiste a abandonné toute velléité de gauche : il a fallu remplacer le discours sur les structures économiques et sociales par un nouveau marqueur de "gauche" (les guillemets sont désormais obligatoires) : l'antiracisme. Ça ne pouvait fonctionner que si la droite était raciste. Donc, le Front National. Un magnifique épouvantail, avec un leader qui adore par ailleurs cette posture : Jean-Marie Le Pen. Aucune chance, strictement aucune, pour lui d'arriver au pouvoir (il ne voulait d'ailleurs pas), mais de quoi faire tourner la politique nationale autour de cet ogre malfaisant. En deux étapes, le raisonnement : 
1/ Le Pen = Hitler
2/ Quiconque semble s'approcher de Le Pen s'approche donc de Hitler

Voilà comment interdire, de fait, toute une série de prises de position, par peur de ressembler au Croquemitaine. Le Parti Communiste était contre l'immigration massive (voulue par le patronat), mais cette position est devenue impossible, néo-nazie. Jaurès disait la nation indispensable à l'avènement du socialisme, mais cette position est devenue impossible, néo-nazie. Et caetera. Stratégie de la tétanisation des forces de gauche.

Changement de configuration avec Marine Le Pen. Comme toujours, on peut se demander si c'est Marine qui fait le changement, ou si c'est le changement qui fait Marine. C'est secondaire par rapport aux objectifs de cet article. Je passe. Marine Le Pen, elle, veut prendre le pouvoir. L'hypothèse est déjà plus crédible, avec 30 ans de saccage alterné par ses deux opposants : le PS et l'UMP. De quoi faire frémir dans les chaumières. Si bien que, même ceux qui admettent l'aveu de Jospin : "l'antifascisme est du théâtre" ; même ceux-là sont sur le pied-de-guerre pour lutter contre le FN. Le raisonnement, lui, est toujours le même :
1/ Le Pen = Hitler
2/ Quiconque semble s'approcher de Le Pen s'approche donc de Hitler

Bon. La diabolisation qui fonctionnait bien, déborde de toutes parts. D'abord parce que la gauche a déserté la "gauche". C'est difficile à suivre? Les classes "populaires" comme disent les gens importants, les travailleurs et les travailleuses, ont compris que les partis de "gauche" (en réalité de droite) les trahissaient. Ils ne votent plus ni PC ni PS. Deuxième point : de moins en moins de monde croit en cette pseudo alternance droite-gauche. Le succès (relatif) de Bayrou à l'époque était le baroud d'honneur d'un anti-UMPS dans le système. C'est tombé à l'eau, avant d'avoir eu l'occasion de couler à pic. Du coup, la plupart des citoyen(ne)s de ce pays sont opposés aussi bien à l'UMP qu'au PS, et souvent même au système "démocratique" en lui-même. 

Les coups contre l'UMPS ne viennent donc plus uniquement de l’Épouvantail qu'ils avaient installé pour ça. Ils viennent de toutes parts. Donc, il faut diaboliser tous azimuts, aussi. Et c'est ainsi que : 
- François Asselineau, qui se rêve en nouveau de Gaulle, est systématiquement assimilé au FN
- Etienne Chouard est sommé de retirer un lien vers le site de Alain Soral au prétexte que celui-ci blabla
- les "citoyens constituants" sont traités de fascistes dans une manifestation de gauche
- Jacques Sapir subit des procès en sorcellerie de la part d'Alexis Corbières du FDG
- Frédéric Lordon est systématiquement renvoyé au FN quand il explique qu'il faut sortir de l'UE
- etc.

Toute idée non convenable, qui ne rentre pas dans le cadre médiatique UMPS, est assimilée au FN = Hitler. 

Moi-même, il m'arrive très souvent d'être soupçonné d'être favorable au FN. De telles accusations sont parfaitement insensées et grotesques et je les traite comme cela d'une manière générale. Mais aujourd'hui, répondons-y.

1/ je suis démocrate au sens : tirage au sort des représentants (Etienne Chouard), et suppression des partis politiques (Simone Weil). Conséquence : je suis opposé à tout parti politique, quel qu'il soit, et ce simple fait devrait me dispenser de me positionner sur l'un d'entre eux, par exemple le FN. A la limite, je concède une bienveillance toute relative pour des partis confidentiels et exclus des médias (POI, UPR, M'PEP, PRCF, ...)

2/ le FN n'a jamais eu le pouvoir. Ce point aussi devrait me dispenser d'avoir à me positionner sur ce parti. Il est extraordinaire de tant déblatérer sur un parti qui n'a aucune responsabilité directe dans la situation dans laquelle nous sommes. Tout le temps passé à parler du FN est du temps durant lequel les responsables et coupables sont oubliés. Mes flèches vont à l'UMP et au PS.

3/ si le FN arrive un jour au pouvoir, c'est que le système l'aura voulu. C'est, en effet, ce qu'on peut commencer à penser, tant le FN est promu dans les médias désormais. Mais cet état de fait n'est en aucun cas une surprise ni une nouveauté. Le système (moyen de défense des grands intérêts des "honnêtes gens") est prêt à promouvoir n'importe quel régime, tant qu'il défend, justement, les grands intérêts. La monarchie quand il faut, la République quand ça permet d'avoir des chambres de notables, convenables, mais aussi le fascisme quand la populace commence à se mêler de ce qui ne la regarde pas. Qui a grossi les rangs pétainistes? Le centre-gauche, les milieux d'affaires. C'est la thèse de Guillemin d'une continuité d'Adolphe Thiers à Adolf Hitler. La clé, c'est l'Argent. L'extrême-droite était antisémite en 1940, d'accord, mais elle est plus nationaliste qu'antisémite, et l'Action Française était plus avec de Gaulle qu'avec Pétain. En revanche; le centre-gauche est "Républicain", d'accord, mais tant que la République pouvait préserver leurs intérêts. Si c'est Pétain et Hitler qui tiennent les rennes, hop! pas de problème. Et, en fait, on retrouve la définition communiste du fascisme : "le fascisme est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier" (Dimitrov). Pasolini ne disait pas autre chose, d'ailleurs. Donc, même si le FN arrive un jour au pouvoir, ce serait un épiphénomène d'un problème plus large qui est précisément celui contre lequel la gauche devrait se battre dès aujourd'hui : le capitalisme.

4/ Il me semble qu'il suffit de lire n'importe quel article de ce journal en ligne pour comprendre que mon positionnement politique est loin d'être le même que Marine Le Pen qui prétend qu'il y a des bateaux entiers qui arrivent peuplés de Mohamed Merah. Mais si ce ce point n'est pas clair, je peux donner des précisions aux journalistes de moins de 7 ans.

Entre Pas du Curé et Batardière

Le Pas du Curé

Ah! oui... rentré à 10h de balade, je cherche du coup un endroit pour pique-niquer. Je m'arrête vers Engins, au-dessus du barrage sur le Furon. Un petit sentier part de là pour rejoindre Saint-Nizier. Il passe par le Pas du Curé. Vendu! Je ne sais pas si c'est par hasard que sur le chemin du Curé se trouve la "Batardière". J'ose le croire. 

La Batardière sur le chemin du Curé...

Sous le pas du Curé

Petit sentier forestier bien escarpé et Pas du Curé sympathique. Mais il fait bien froid, et je ne m'attarde pas trop. 

Myosotis
Orchidées

jeudi 1 mai 2014

Fleur d'épine Fleur de rose a épousé le bourgeois

Le 1er mai s'annonce aussi pluvieux qu'un jour d'enterrement au cinéma. On ne s'étonnerait pas de voir des ours dévorer quelque facteur ne passant pas par là. C'est ainsi qu'on ne fête pas la journée des travailleurs et des travailleuses. 

Des Travailleurs et Travailleuses fascistes (drapeau français) justement abattus par le Pouvoir
Enjeux partout! Fête du Travail ou Journée internationale des travailleuses et travailleurs? Épineuse question, je me pique de le dire... d'ailleurs! Muguet ou Églantine

Des gens travaillent... des petites gens. C'est magnifique et c'est superbe. Des gens célèbrent... des honnêtes gens. Adjectifs! Dès le XVIIIe siècle, semble-t-il, les exploité(e)s trouvèrent valorisant de festoyer autour du fruit de leur exploitation. Les fêtes du travail. On peut les comprendre, mais aussi penser au côté ironique de la chose.

Toujours est-il... révolution... la crapule Fabre d'Eglantine (tiens?) propose d'instituer la chose dans son calendrier révolutionnaire, ce qui fut fait durant quelques années.

Aux Etats-Unis, à la fin du XIXe siècle, des paresseux lamentables se battent pour la journée de 8 heures. Grèves! Scandale. Et la leçon : 3 morts parmi les manifestants le 3 mai 1886. Bon. En France aussi, cela dit, la police tire sur les ouvriers. C'est bien normal, il ne faut reculer devant aucun moyen de destruction, comme aimaient à le penser en ces temps-là les honnêtes gens (Thiers, Jules Ferry, etc.) Les ouvriers sont donc écrasés comme des fourmis le 1er mai 1891 à Fourmies, après que Guesde, Jules de son prénom (la seule chose qu'il partageait avec les tristes Jules Ferry, Simon, Fabre?) a décidé de créer des fêtes du travail visant à réduire la journée à 8 heures - fainéant! 

A Fourmies, les manifestants avaient épinglé une fleur d'églantine rouge, en souvenir aussi bien du sang versé que de Fabre d’Églantine. Cette Fleur d'épine Fleur de rose sera reprise par le Parti Socialiste. 




Gardons donc le 1er Mai comme journée internationale des travailleurs et travailleuses. Mémoire des luttes. Plutôt que de parler de Fête du Travail, ce qui est une entourloupe supplémentaire (les exploités qui fêtent leur exploitation). Cela étant dit, nous pouvons récupérer le mot Travail, en le sabrant du marché de l'emploi. Voir le travail de Bernard Friot sur ce point. Qui travaille? Tout le monde, même et surtout ceux qui ne se font pas exploiter sur le marché de l'emploi. Bon.

La "Fête du Travail" a une autre signification conservatrice encore, avec notre ami le Maréchal. Travail Famille Patrie. Ah bin oui. Il lui fallait le ralliement des ouvriers au petit père. Et hop! La Fête du Travail chômée depuis le 1er mai 1941. Mais, achtung! il voulait récupérer les ouvriers, pas la lutte des classes. Donc, fête du Travail, pas des travailleurs.

Bref, vous l'aurez compris, je colle 3 jours-amende à quiconque parle de "Fête du Travail" en lieu et place de "Journée internationale des travailleurs et travailleuses".




Parlons-en, de leurs luttes. Avez-vous remarqué ces internationalistes brandissant le drapeau français. Ces gens-là passeraient pour fascistes, aujourd'hui. Ça tombe bien, c'est toujours le cas. Plus personne ne parle de lutte des classes de nos jours, et quiconque le ferait serait immédiatement traîné dans la boue comme étant "populiste", "antisémite", "rouge-brun", "comme le FN", etc. Le Petit Parisien là au-dessus, c'est Manu qui lance sa police contre le Peuple.

Extrait de la motion défendue par le député de Carmaux JEAN JAURÈS, lors de séance parlementaire du 8 mars 1887 :

« Je dis que lorsqu’on vient acheter sur le marché français des produits agricoles, du blé, par exemple, qui ont été obtenus par des travailleurs réduits à un salaire dérisoire, c’est exactement comme si on jetait dans les campagnes de France, pour faire concurrence à nos paysans, les ouvriers qui au dehors travaillent à des salaires dépréciés. Et voilà pourquoi, pour ma part, je ne me refuse nulllement à protéger l’ensemble de la production agricole ; mais j’ajoute : à condition – et vous vous y êtes engagés vous-mêmes – que par des mesures complémentaires vous assuriez à la communauté rurale, à ceux qui travaillent véritablement, le bénéfice exclusif de cette mesure. Voilà pourquoi, lorsque vous aurez voté les surtaxes que vous préparez, nous viendrons vous demander d’en assurer directement le bénéfice aux travailleurs des champs. »

» De même, nous protestons contre l’invasion des ouvriers étrangers qui viennent travailler au rabais. Et ici, il ne faut pas qu’il y ait de méprise :
Nous n’entendons nullement, nous qui sommes internationalistes… »
[Rumeurs et interruptions sur divers bancs]
« Vous entendez bien que ce n’est pas nous qui voulons éveiller entre les travailleurs manuels des différents pays les animosités d’un chauvinisme jaloux ; non, mais ce que nous ne voulons pas, , c’est que le capital international aille chercher la main d’oeuvre sur les marchés où elle est le plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jetter sans contrôle et sans règlementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas. »
[Applaudissements]
« C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que nous voulons protéger la main d’oeuvre française contre la main d’oeuvre étrangère, non pas, je le répète, par un exclusivisme d’esprit chauvin, mais pour substituer l’internationale du bien être à l’internationale de la misère. »
[Applaudissements à l’extrême gauche. Mouvements divers]
« Les nations, systèmes clos, tourbillons fermés dans la vaste humanité incohérente et diffuse, sont donc la condition nécessaire du socialisme. Les briser, ce serait renverser les foyers de lumière distincte et rapide pour ne laisser subsister que l'incohérente lenteur de l'effort universel, ou plutôt ce serait supprimer toute liberté, car l'humanité ne condensant plus son action en nations autonomes, demanderait l'unité à un vaste despotisme asiatique. La patrie est donc nécessaire au socialisme ».
» De même, nous protestons contre l’invasion des ouvriers étrangers qui viennent travailler au rabais. Et ici, il ne faut pas qu’il y ait de méprise :Nous n’entendons nullement, nous qui sommes internationalistes… »[Rumeurs et interruptions sur divers bancs]« Vous entendez bien que ce n’est pas nous qui voulons éveiller entre les travailleurs manuels des différents pays les animosités d’un chauvinisme jaloux ; non, mais ce que nous ne voulons pas, , c’est que le capital international aille chercher la main d’oeuvre sur les marchés où elle est le plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jetter sans contrôle et sans règlementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas. »[Applaudissements]« C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que nous voulons protéger la main d’oeuvre française contre la main d’oeuvre étrangère, non pas, je le répète, par un exclusivisme d’esprit chauvin, mais pour substituer l’internationale du bien être à l’internationale de la misère. »[Applaudissements à l’extrême gauche. Mouvements divers]« Les nations, systèmes clos, tourbillons fermés dans la vaste humanité incohérente et diffuse, sont donc la condition nécessaire du socialisme. Les briser, ce serait renverser les foyers de lumière distincte et rapide pour ne laisser subsister que l'incohérente lenteur de l'effort universel, ou plutôt ce serait supprimer toute liberté, car l'humanité ne condensant plus son action en nations autonomes, demanderait l'unité à un vaste despotisme asiatique. La patrie est donc nécessaire au socialisme ».



C'est là le côté tragique. Si vous avez écouté Dorothée ou Nana Mouskouri chanter (bravo, mais je vous ai épargné les scouts), vous n'avez pas entendu la fin de la chanson. La jeune fille a été vue, un bourgeois (dans certaines variantes, on l'appelle un "vorace") à ses côtés. Et la morale de l'histoire? La jeune fille a épousé le bourgeois. Fleur d'épine Fleur de rose a épousé le bourgeois. C'était écrit. Ils l'ont fait. Trahison complète et totale du PS.

Promenade à la Font du Loup (Isère)

Muguet ou Églantine?

Bref!... je crois que je vais aller me balader en forêt, ce qui est très mauvais pour la croissance, et le hasard Balthazar fera que je tomberai sur du muguet (Pétain et les conservateurs auront gagné) ou sur de l'églantine en premier (la Révolution).

1er Mai de gauche avec l'églantier

Dans les forêts d'Isère, on rencontre les deux. En marchant autour de la Font du Loup, je croise ici l'églantier, là le muguet. Ce ne sera donc pas un 1er Mai hémiplégique. Le muguet royal des conservateurs de la "Fête du Travail", et la fleur d'épine, certes pas écarlate, mais rose pâle, des travailleuses et travailleurs.

1er Mai de droite avec le muguet